1936 / 1945
L'histoire de mon père et la drôle de guerre
et son internement au stalag VIII A de
Gorlitz
avec un passage au Stalag VIII C de Sagan
BERRIER René fils de
Henri BERRIER (voir la page) et BOURGEOIS Marie Léonide
né à Clamart (92) le 15/5/1914
Voici l'histoire que j'imagine sur une période de la vie de
mon père, qu'il ne nous a jamais,
ou vraiment très peu parlé, aussi bien à mes deux frères aînés qu'à moi même.
Vraiment si peu que je ne peux que la reconstituer qu'a
travers des photos, documents sorties d'un fond de tiroir
et informations glanées
auprès de ma mère à travers les quelques souvenirs d'une dame de 87 ans.
Mais également sur des sites Internet, ou j'ai trouvé des renseignements
sur son régiment,
ministère des armées, et ensuite sur ces 5 années de captivité dans les camps de travail
allemand.
Tous commence dans les années 1936, par le service militaire, à cette
époque,
ce n'était pas qu'une journée d'appel, sûrement 24 mois.
Livret militaire &
Fascicule de mobilisation
Appelé sous les drapeau le 1er septembre 1936, il est affecté au 149ème régiment
d'infanterie de forteresse
à
Doncourt Lès Longuyon ( 54 )
Il est comme beaucoup soldat de 2ème classe, il sera affecté au 3ème ... ( a
vérifier)
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Caserne de Doncourt
1936 /1937
Corvée de patates
1936 / 1938
lors de la corvée de patates
il est sous la porte du milieu
à l'aplomb de la lampe
Nommé caporal le 28 février 1937, puis caporal chef le 1er septembre 1937,
il fini sergent de réserve le 1 novembre 1937.
Il est renvoyé dans ses foyer le 18 août1938
Rayé du contrôle de l'armée active le 1er septembre 1938
Mais avant de rentrer il accompli une période au 149ème RIF du 8/9/38 au 7/10/38
il reçoit un certificat de bonne conduite.
Il rentre au foyer à Clamart ( 92 )
En permission 14 rue Bonnelais à
Clamart
( 92 )
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1939 la déclaration de guerre
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Rappelé à l'activité le 23 mars 1939 et affecté au 149ème régiment
d'infanterie
qui est basé à Longuyon caserne Lamy.
il est présent sous les drapeau à la mobilisation générale le 2 septembre 1939.
La petite dernière
Janvier 2009
Photo transmise par Mr Daniel SANGLIER
dont le père est également sur la photo
3ème debout en partant de la droite ( calot et fourragère)
Louis SANGLIER
Les s/officiers 1939
Sur le banc, 1er à gauche rené BERRIER
Il est sur la ligne Maginot, ou il installe avec ses camarades, des barbelés,
rails anti-chars
Le 149ème est sur le secteur de
Crusnes
et il doit être cantonné à Doncourt sa mission est de garder
et
d'entretenir la ligne
ininterrompue de fortifications sur cinquante km.
Quelques retour au foyer
Du 8/12/1939 au 20/12/1939 pour se marié
Du 6/2/1940 au 10/2/40 permission exceptionnelle de mariage
Du 5/3/1940 au 13/3/1940 permission de détente
L'avancé de l'ennemi se précise, les équipages qui sont dans les ouvrages de la
ligne Maginot font face.
Le 149ème RIF est scindé en IV régiments, et d'après les documents que j'ai
retrouvé, mon père
à été dans le 128ème RIF matricule 2185 dans le secteur
Aumetz
ou il était chef de groupe
comme sergent.
Ce devait être un régiment " d'intervalle".
A partir de début mai 1940, les unités gagnent leurs positions de combat.
De défense en repli, les unités perdent du terrain, et du secteur où il doit
être,
il se retrouve le 21 juin 1940 à une vingtaine de kms en dessous de Toul.
Il est fait prisonnier le 21/6/1940 avec ses camarades à Govillers ( 54 )
ainsi que plusieurs autres soldats de divers régiments
cliquez sur le lien
Sites à visiter
Petit Ouvrage A5
Bois du Four ouvrage restauré par l'Association de préservation du patrimoine de Villiers-La-Montagne |
FORT DE FERMONT Edifice à visiter absolument |
Bienvenue sur le site de l'amicale du 149° Régiment d'Infanterie |
Site a voir absolument |
La suite est en travaux, au fur et mesure des informations que je trouverais,
les années 1940 / 1945 de mon père ce dévoilerons a vous.
Voici pour le moment l'avancement de mes travaux
STALAG VIII A de GÖRLITZ
A partir de ce moment, il y a un blanc, un vide que je
n'arrive pas à combler,
et avec le sentiment et le regret de ne pas lui avoir posé plus de questions,
mais m'aurait-il répondu ?
Maintenant qu'il n'ai plus là, je ne peux qu'imaginer ce qu'il y a eu entre le
21 juin 1940
et l'arrivée au
Stalag VIII C de SAGAN ou Stalag VIII A de Görlitz
( 2 documents que je possède, sont contradictoires)
Pour ma part, je pencherais pour le Stalag VIII A
Très peu de sites parlent de cette période peu glorieuse pour la France.
Tous les soldats transférés dans les camps de travail et bien trop oubliés
Alors voila la suite de son histoire reconstituée avec quelques photos jaunies
et documents fatigués par le temps et un peu m'imagination.
21 juin 1940
Govillers
( 54 ) il est Sergent au 128ème RI, 1ère compagnie, matricule 2185
l'ennemi est là, tout est fini
Messieurs rendez-vous la guerre est terminée, l'armistice est signé.
Ou sont les officiés ???
Et les voilà partie, pour on ne sait où, sûrement à pieds, direction Toul
sous bonne escorte.
6/3/2006
Dernier information reçu du ministère de la défense ( que je remercie )
Après son arrestation et avant d'être interné, il passe par Nancy
au camp de Brabois Villers le 14 Juillet 1940 avec ses compagnons d'armes.
Ensuite le train, direction l'Allemagne et la Pologne ( basse Silésie )
Il arriva en Allemagne le 25 juillet 1940
Mon père aura le N° 33 638
Document du CICR (24/9/2009)
L'arrivée au stalag VIII A, des baraques en bois, à cette période de l'année il
ne doit
pas encore faire mauvais ( quel temps faisait-il ? )
Une fiche de permissionnaire TL est émis à son nom, et précise qu'il est arrivé
au centre de triage de Compiègne le 2/8/1943 venant du stalag VIII C (peut être
un passage pour les permissionnaires)
et qu'il devait être de retour au centre le 17/8/1943.
Le 13 juillet 1943, il signe à Gorlitz un passeport de travailleur en Allemagne
" avait-il le choix ? vivre ou mourir ?"
dont il a accusé réception le 14/12/1943 à Weinhubel.
Ce document porte le N° 287 473 établi par la préfecture de Paris le 21/9/1943
Plan de situation des camps de prisonniers |
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Photo ci dessous empruntée sur ce site |
D'après ce que mon père nous a dit, il coupait du bois dans
les forets et que les hivers
étaient très froids, il a également travaillé dans une ferme, où il était pas trop
mal.
La première photo que ma mère a reçu
on peu noter le tampon de contrôle
et un N° de Kommando ( 278 )
Lorsque mon père était dans la ferme, il a fait des
peintures
je vous les présente ici
il représente le couple de fermier
fait en 1942
Berrier René au camps avec ses camarades
Pour agrandir les photos cliquez dessus
Ici je m'adresse aux fils, filles et petits fils, petites filles
si vous reconnaissez quelqu'un, tenez moi au courant.
Merci
Cette liste n'est pas encore terminée, elle sera mise à jour régulièrement.
Il fut libéré par les alliés (Américains) le 8
mai 1945, remis aux
armées Française
et rapatrié le 8 juin de la même année
et ensuite rapatrié en France par le centre Molitor.
En suite il fût démobilisé le 22 juin 1945
A son retour il reste quelques temps à la maison, ma mère
est enceinte de mon frère aîné
courant juillet 1945, il naîtra le 25 mars 1946, alors que mon père est en
maison de repos à Tarbes.
c'est 5 années de captivités lui on provoqué des problèmes d'estomac.
Ensuite mon 2ème frère arrivera en 1948, et moi en 1952
A son retour de la maison de repos dans le courant de l'année 1946, il reprendra
le travail, jusqu'en 1974,
et prendra sa retraite avec notre mère, et s'installera à Montargis ( 45 )
jusqu'en 2003
où il décède l'age de 89 ans,
Il reçu la médaille du combattant le 14 juin 1953
|
Cette page a été crée en avril 2005.
Comme on entend souvent en ce moment et pour se donner bonne conscience.
" pour ne pas oublier"
" mais je dis que pour ne pas à avoir, à ne pas oublier"
il faut surtout, que cela ne se reproduise plus.